Je m'appelle Mark Gilbert. Je suis médecin de santé publique
et directeur des services de prévention clinique au B.C. Centre for Disease Control.
Selon les statistiques, 20 % des cas au Canada ne sont pas diagnostiqués,
mais ce taux varie beaucoup d'une région à l'autre.
Dans les centres urbains où il y a un bon accès au dépistage
ou dans les populations qui se font tester régulièrement,
ce taux est beaucoup plus faible.
Dans d'autres régions, surtout loin des centres urbains
ou dans les populations qui se font moins tester, il est plus élevé.
Je pense que les infections
non diagnostiquées sont dues
aux multiples obstacles qui existent un peu partout au pays,
dans différents milieux. Selon moi,
il n'y a pas de solution unique pour améliorer l'accès au dépistage.
Il faut examiner les obstacles locaux dans votre région et votre population
et trouver la meilleure solution pour faciliter l'accès.
La Colombie-Britannique a investi
dans le dépistage, ce qui a permis d'effectuer ce genre d'examen
et d'évaluer des approches novatrices. Je sais que si d'autres régions
en avaient eu l'occasion, elles en auraient fait de même.
Il y a plusieursfacteurs en jeu : le financement, la disponibilité
des services de santé, l'attitude des systèmes de santé face à l'innovation,
et les efforts qu'ils déploient en ce sens.
Il n'y a pas de raison unique.
Le dépistage du VIH et de l'hépatite C est essentiel
pour lutter efficacement contre ces infections au Canada et ailleurs.
Si on connaît pas son statut, on ne peut pas passer aux prochaines étapes
des soins. Nous savons qu'il est très
bénéfique pour le patient d'avoir accès aux traitements appropriés
pour améliorer ses résultats cliniques. Il est important d'entamer
les soins le plus vite possible. Le diagnostic est aussi crucial
pour la santé publique et la population.
Si on connaît son statut, on peut changer ses comportements
ou prendre des mesures pour réduire le risque de transmission.
Guérir de l'hépatite C ou atteindre une charge virale supprimée pour le VIH
aide aussi à interrompre les chaînes de transmission.
J'ai travaillé dans deux provinces, donc je sais qu'il y a
des similarités et des différences dans le dépistage.
Il ne s'agit pas seulement d'avoir des cliniques disponibles.
D'autres facteurs entrent en jeu, p. ex., si les tests sont effectués
centralement ou localement, le financement disponible,
la disposition à innover et le mode de prestation des services de santé.
Il y a beaucoup de différences, et elles ont toutes un rôle à jouer.
Une des choses que j'ai constatées dans mon travail
c'est qu'un véritable changement dans le dépistage et l'adoption
de nouvelles approches exigent un engagement égal de plusieurs partenaires.
Un organisme communautaire ne peut pas y arriver seul.
Pas plus qu'une division de santé publique à elle seule.
Cela exige une collaboration claire entre les laboratoires,
les organismes communautaires et de santé, les cliniciens et les chercheurs.
Tous ces intéressés doivent adopter les nouvelles approches
et élargir leur champ d'application.
Je crois qu'il faut essayer de trouver de nouveaux moyens de faciliter l'accès
au dépistage et de donner aux gens un contrôle accru.
Un des obstacles est la crainte d'une perte de contrôle
de certains fournisseurs ou systèmes.
Selon moi, l'auto-dépistage ou le dépistage en ligne
comme GetCheckedOnline ici en C.-B., peuvent aider les gens
à avoir plus de contrôle sur le type, le lieu et le moment du dépistage.
En tant que fournisseurs de ces services,
nous devons examiner comment
soutenir ceux qui les utilisent,
leur fournir les meilleures ressources possible et les inscrire
à des programmes de soins.
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